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Revue De Style : Akari Endo-Gaut

Akari Endo-Gaut

Ayant grandi au Japon, Akari Endo-Gaut a toujours été entourée de trésors de mode archivés. « Nous sommes les rois du vintage », affirme la styliste, curatrice et contributrice de Sotheby’s Magazine.

Cette passion pour les pièces du passé l’a naturellement guidée jusqu’à Paris, où elle écumait les marchés aux puces et boutiques de seconde main, bien avant que les raretés d’Alaïa et d’Yves Saint Laurent du XXe siècle ne soient accessibles en un simple clic.

Aujourd’hui installée à New York, elle continue de passer ses dimanches matin sur les sites d’enchères français, aussi bien pour sa garde-robe que pour son intérieur. « Comme si j’étais encore en train de chiner sur un marché aux puces », dit-elle avec enthousiasme.

 

Comment décririez-vous votre style ?

Mon style est simple et intemporel. Il mélange des pièces haut de gamme et accessibles, avec beaucoup de vêtements masculins. J’aime les looks cool et sophistiqués, avec une touche de caractère, mais jamais trop féminins ou sexy.

Je ne porte pas exactement la même chose tous les jours, mais je m’habille toujours de la même façon.

 

Quels sont vos essentiels de garde-robe ?

  • Des jeans vintage et Uniqlo U
  • Des vestes et blazers
  • Beaucoup de chemises boutonnées : petites, grandes, oversize, cintrées, dans toutes sortes de matières
  • Des t-shirts Petit Bateau, que je porte depuis l’université

J’aime les vêtements que je peux porter encore et encore, qui sont pratiques en voyage et ne se froissent pas trop, comme ce que portent les hommes.

Et ceux qui me connaissent savent que je porte toujours les mêmes bijoux, que je sois dans l’eau, en ville ou en voyage :

  • Des bagues Cartier de ma mère
  • Un collier et une montre Cartier
  • Un bracelet et un collier vintage Hermès
  • Mon alliance

 

Comment votre parcours entre le Japon, Paris et New York a-t-il influencé votre style ?

Au Japon, nous avons toujours mélangé les styles sans crainte, intégrant facilement des pièces sportives et streetwear à nos tenues. Aujourd’hui, c’est courant, mais je trouve que la culture japonaise est très forte dans cet art du mix & match. Il y a beaucoup de gens très stylés, qui ont leur propre esthétique, sans jamais s’habiller en total look designer.

Puis, à Paris, j’ai appris à être chic sans trop d’artifice. C’était parfait pour moi, car j’ai toujours aimé les pièces simples. Là-bas, le style repose plus sur la personnalité que sur l’apparence.

Enfin, New York m’a apporté une autre forme de liberté : on peut s’habiller comme on veut. Comparé à Paris, où il y a une certaine rigueur vestimentaire, les États-Unis offrent plus de flexibilité et d’individualité.

Mon voyage entre le Japon, Paris et New York m’a appris beaucoup sur la mode et la manière dont la société influence la façon de s’habiller.

 

Pourquoi le vintage vous attire-t-il autant ?

Pour moi, le vintage, c’est tout. Au Japon, nous sommes les rois du vintage, donc j’ai grandi entourée de pièces anciennes. On y trouve les meilleures pièces vintage américaines, comme des Levi’s et des vestes en cuir.

À Paris, bien avant l’ère numérique, il y avait tellement de boutiques de seconde main incroyables, où je trouvais des pièces Alaïa et d’autres créateurs à des prix dérisoires.
Je suis vite devenue accro. C’est comme une chasse au trésor.

Aujourd’hui encore, eBay m’excite plus qu’un site de mode contemporaine.

Le vintage est unique – je ne supporte pas d’avoir la même chose que tout le monde. Et les vêtements anciens étaient mieux conçus, tant en termes de design que de qualité des matériaux. Un jour, j’ai apporté une veste Armani en laine d’été de ma mère chez un tailleur pour ajuster les épaules. Il m’a dit : « Wow, plus personne n’utilise ce type de tissu. »

 

Comment intégrez-vous le vintage dans votre quotidien ?

La moitié de mes bijoux sont vintage. Je porte des pièces de seconde main presque tous les jours, que ce soit un sac ou des vêtements. J’ai beaucoup de Céline par Phoebe Philo en seconde main. Une de mes pièces préférées est un manteau car coat The Row, acheté d’occasion et que je porte tout le temps.

Je ne porte presque jamais de chaussures vintage – elles doivent être impeccables. Et même chez moi, la plupart des objets sont vintage. Quand j’étais plus jeune, je n’avais pas les moyens d’acheter du neuf, donc je me suis tournée vers la seconde main. Et même maintenant, je trouve que ces pièces sont plus belles.

 

Quels créateurs ou époques collectionnez-vous ?

À Paris, c’était Yves Saint Laurent, Cristóbal Balenciaga et Alaïa. Je cherche encore leurs pièces originales. J’ai aussi eu une phase militaire – Amsterdam avait une incroyable boutique de vintage militaire.

Aujourd’hui, c’est plus compliqué, car tout est exposé et tout le monde voit et connaît tout. Je me tourne donc davantage vers le vintage pour la maison. Chaque dimanche matin, je parcours les sites d’enchères, comme si j’étais sur un marché aux puces.

 

Quelle est votre plus belle trouvaille vintage ?

J’en ai beaucoup…

  • Des bijoux Hermès
  • Un sac Gucci en bambou
  • Une robe Alaïa grise ultra-ajustée, longueur genou, avec des découpes laser, que je porte pour les grandes occasions ou des dîners entre amies

 

Quelles pièces sont encore sur votre wishlist ?

Chaque saison de Prada était unique. Si je trouve une pièce de la collection Printemps 2009 froissée, je ne peux pas résister, même si je n’en ai pas besoin.

Je cherche aussi des sacs et chaussures Hermès, notamment le Bolide, que j’adore pour sa forme architecturale et son arrondi parfait. Le Birkin et le Kelly sont iconiques, mais le Bolide est plus discret et tout aussi élégant. Je ne sais pas s’il est pratique, et je ne suis pas prête à payer 10 000$, mais j’adore le regarder.

 

Quelle est la pièce que vous ne vendrez jamais ?

J’ai revendu une partie de ma collection Céline par Phoebe Philo, mais certaines pièces me sont encore trop précieuses.

  • Une robe beige façon t-shirt
  • Une autre robe d’inspiration grecque, avec des manches noires et une ceinture bandeau – mon go-to pour un mariage
  • Plusieurs pièces originales Helmut Lang (chaussures, sacs, chemises) que je garde précieusement.

 

Avez-vous une règle de style ?

Être trop habillée est mon pire cauchemar. Je préfère être trop décontractée en t-shirt et jean plutôt que d’avoir la honte d’en faire trop.

 

Que contient votre kit de stylisme ?

J’ai quatre ou cinq grands tiroirs remplis de collants et de chaussettes dans toutes les couleurs possibles. Avant les shootings, tous les stylistes de New York allaient chez Sock Man sur St. Mark’s Place, où l’on trouvait toutes les imprimés et motifs imaginables. Cela dit, le Japon reste imbattable pour les boutiques de chaussettes.

Je ne les utilise pas souvent, mais j’ai aussi toujours des rubans colorés sous la main.

 

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Chez ReSee, chacune de nos pièces vintage ont une histoire. Cela en grande partie grâce à notre communauté imbattable de collectionneurs.

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